Une prière Irlandaise à propos! Faire du vélo tous les jours de soleil, de pluie, de neige, de grands vents, dans la ville c'est une chose. Le faire en moyenne 6h chaque jour pendant plusieurs semaines, ça finit par user. User le corp, bien sûr, mais, lui, il peut récupérer pendant la nuit, il peut refaire le plein un jour de pause, il peut se protéger de vêtements et de pansements. Le vélo parcontre, lui, il est nu face au froid, à la pluie, à la route rocailleuse et la boue durcie du mois de novembre, aux montées abruptes et aux descentes avec les freins dans le tapis. Bref, le vélo a pris un coup de vieux et me le fait savoir le long du voyage. Au matin, j'inspecte sa charpente, les vis, les joints, les pneus. Mais les vibrations de la route auront raison de lui. Ce n'est pas un "Si ça arrive", c'est un "Quand ça arrivera". C'est pas sorcier, mais faut pas être duppe et donc je suis parti, comme toujours, avec ma trousse de premiers soins (pour moi) et avec ma trousse d'outils (pour lui). Mais j'avais pas vraiment pensé à la perçeuse... Le hic c'est que le 10 octobre, je suis parti avec un porte-baggage avant déjà en piètre état: une vis a fracturé lors de mon voyage à Percé quelques 4 mois plus tôt et ma solution de rechange avait été... un lacet. Et maintenant, 8 baggages plus tard (4 sacoches, un sac à dos, un panier sur le guidon, une tente et une slackline), avec un poid total peu supérieur à ce qu'il devrait, je m'aventurais pour un périple 4 fois plus long que le premier. Et tel qu'on peut s'y attendre, la bonne volonté du lacet n'a pas suffit. C'est à Toronto que le lacet a finalement cédé. Si j'ai un truc à donner pour les voyageurs adeptes du système D est de toujours avoir 1) beaucoup de sac de plastique (contre la pluie) et 2) de ne jamais partir sans une poigné de lacets. J'ai donc sorti un second lacet, et muni de patience, j'ai relacé, reserré, refait les noeuds comme aucun marin n'aurait pu faire. Et je suis reparti. Je me suis dit, "Je suis encore bon pour un petit bout comme ça". Pas faux, mais les routes de terre battues du Michigan ont eu raison du lacet plus vite que prévu. C'est à Gary, près de Chicago, que les lacets ont abdiqué. Une seconde option s'offrait à moi: dans mes sacoches, se trouvaient deux "zip-tie" (ou "tie-wrap"). Sans doute me permettraient-ils de prolonger la vie de mon porte-baggage avant! Ceux-ci se sont révélé très utile. Jusqu'à ce qu'une seconde vis se fracture, m'obligeant à faire usage des lacets à nouveau et à trouver un moyen de réparer le tout au plus tôt. Peut-être est-ce que je serais capable de me rendre à Minneapolis? Mais monporte-baggage danse dangereusement, pour ne pas dire qu'il se déhanche, carrément! Un arrêt à mon premier atelier de vélo état urgent, et c'est dans les mains de Tom, le chaleureux proprio de Fit To Be Tri'd, m'a aidé à réglé mon problème de porte-baggage. Muni d'une perçeuse, il a retiré une vis fracturé et a attaché le tout à l'aide d'une nouvelle vis. Une troisième vis se fractura à l'atelier, mais la base était maintenant solide et un assemblage de Zip-Tie suffit pour maintenir le haut du support. Mon porte-baggage était maintenant solidement attaché et près pour les derniers 2000km qui m'attendaient encore. Maintenant, avec 2000km dans le dos, les 2000 suivant semblaientt plus accessibles. Allez hop! Voyons voir ce que le Dakota du Nord a dans le ventre! Hey bien le Dakota en avait dedans, et j'étais pas au bout de mes peines...
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